L'imzad, un savoir au féminin
oui ce savoir est toute une poésie au féminin.
Si l'histoire des Touaregs est intimement liée au désert, elle l'est aussi grâce au rôle essentiel joué par la
femme touarègue.
En effet, originellement, le premier noyau Touareg a été constitué autour de la noble TIN HINAN et TAKAMA.
Le sujet d'aujourd'hui ne va pas aborder le rôle joué par ces nobles dames, il vous sera conté ultérieurement mais ce qu'il faut savoir, c'est que l'art et la musique
était leur domaine réservé.
Seules les femmes artistes avaient le droit de faire vibrer l'IMZAD, et…Jusqu'à nos jours, les femmes continuent de jouer de l'imzad et les hommes de chanter en récitant des poèmes.
La femme tient l'instrument sur ses cuisses (un peu comme un nouveau né).
La demi calebasse, incliné de ¾ est assez enveloppé par les cuisses et les genoux.
La main gauche enserre la partie externe du manche en s'appuyant sur le genou gauche.
Tout en jouant, l'artiste frotte de temps en temps les crins (de l'archet et de l'instrument) avec un morceau de résine de gommier. Les peaux d'imzad sont souvent ornés de motifs ou bien couvertes d'inscriptions en tifinakh indiquant le nom de la propriétaire ou bien parfois des vers inscrits par l'un de ses admirateurs.