L'imzad?

L'imzad?
 Il était une fois un petit instrument de musique,
à peine un instrument,

à peine une musique.

undefinedFabriqué avec les moyens du bord par les habitants des régions sahariennes (du crin de cheval, une courge, un manche et un archet en   bois de laurier-rose) il est sans doute un des plus anciens instruments du monde.

Ce petit violon, appelé imzad chez les Touaregs du Sud algérien, sera le personnage principal de ce blog qui vous est proposé.
C’est un personnage au sens plein : on assiste à sa naissance dans le lit d’un oued  (c’est là qu’on coupe les branches de laurier qui servent à le fabriquer), on le retrouve entre les mains des femmes et des jeunes filles qui apprennent à en jouer,  il apparaît et il disparaît au hasard des campements et des lieux de séjour, on se demande s’il ne va pas disparaître pour de bon  dans  le désordre de la vie moderne


Mais, qu’est-ce que l’imzad ?

C’est un violon monocorde, qui est joué de façon immémoriale dans les sociétés touarègues du sud saharien (Algérie, Niger, Mali, Libye, Mauritanie).

 Il est joué à certaines occasions qui ponctuent la vie du groupe (fêtes, rassemblements musicaux et poétiques, soirées d’ahal ) et selon des modalités invariables (l’instrument se joue en solo, généralement  accompagné de chants vocaux). 

Il l’est  exclusivement par des femmes, lesquelles sont dépositaires des valeurs culturelles et des traditions d’un système resté matriarcal.

Cette identité est évidemment menacée, comme celle de toutes les sociétés traditionnelles. Pour ne prendre l’exemple que de l’Algérie, il ne reste que 4 joueuse d'imzad, toutes très âgées... c'est le nombre exact des dernières joueuses d’imzad encore en activité dans l’ensemble du  Hoggar! link

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